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11 novembre 2012 7 11 /11 /novembre /2012 14:20

 

 

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15 octobre 2012 1 15 /10 /octobre /2012 16:28

Source : Polémia

 

 

Désinformation sur l'école :
vers un « grand remplacement » du personnel « enseignant »

 

La désinformation sur l’école est essentielle au maintien du système actuel. La désinformation se focalise sur la notion de « refondation » de l’école ; celle-ci est comprise par beaucoup comme une restauration de l’école traditionnelle. Il n’en est rien. Il s’agit, au contraire, de parachever la suppression d’un enseignement par discipline au profit d’un enseignement par « activités ». De même le débat sur les postes est biaisé : l’opinion croit que les socialistes vont rétablir les postes d’enseignant supprimés par le gouvernement précédent. Tel n’est pas le cas. Les nouveaux postes, ainsi créés, vont bénéficier à des « assistants d’éducation » et à des « auxiliaires de vie scolaire individualisés » dans le cadre d’une institution scolaire transformée en « lieu de vie », sinon garderie. Pour les enseignants aussi, le temps du grand remplacement est venu ! Claude Meunier-Berthelot fait le point pour Polémia. 
Polémia.

_________________________________________________________________________________________

 

Sont-elles rassurantes, les annonces de création de postes depuis que Vincent Peillon a pris la tête du ministère de l’Education ! 1000, 6000, 60.000… enfin ! C’est un festival de chiffres qui pourraient fleurer bon une renaissance de l’Ecole d’autant que le ministre de l’Education accompagne ses discours de sa tonitruante volonté de « refondation » du système éducatif qui donnerait quasiment à penser qu’il aurait l’intention de redonner du lustre à cette ruine qu’est devenue l’Education nationale.

Encore faudrait-il savoir ce qu’il appelle « refondation » de l’Ecole.

Petite précision sémantique : la « refondation » n’est pas la restauration

En réalité, la « refondation » du système éducatif n’a rien à voir avec sa « restauration ».

Cette « refondation » de l’Ecole n’est pas nouvelle ; elle n’est pas une création originale de Vincent Peillon qui en prend seulement le relais puisqu’elle a pour base la réforme révolutionnaire de Claude Allègre de 1999 sur laquelle tous les ministres se basent depuis, pour la mettre en œuvre et métamorphoser ainsi l’Institution scolaire en lieu de vie.

Cette « refondation » de l’Ecole, du primaire à l’université incluse, est donc déjà bien entamée et il s’agit d’une véritable destruction de l’institution scolaire puisqu’elle vise à supprimer tous les cours pour les remplacer par des activités au cours desquelles l’enfant doit construire son savoir sans obligation de résultat pré-établi, activités réalisées sur la base d’un thème, ersatz de programme.

Travesties sous des appellations qui fassent penser, au contraire, à un souci de faire mieux assimiler des connaissances aux élèves – « accompagnement personnalisé, aide aux devoirs, tutorat, projet personnel de réussite éducative, travaux personnels encadrés, … » –, ces activités sont prévues non en complément des cours, mais en remplacement des cours. Toute idée de transmission des savoirs, d’acquisition de connaissances par un professeur est exclue, toute idée d’identité culturelle, de formation intellectuelle et d’exigences également.

Ceci expliquant cela…

1000 créations de postes dans le primaire ?

Vincent Peillon affirme vouloir donner la priorité à l’enseignement primaire et commence par un vœu pieux : le ministère « souhaite que tout soit mis en œuvre » pour que les CP soient confiés à des professeurs expérimentés ; c’est une annonce qui fait bon effet et dont le public retiendra l’intention, mais un « souhait » n’est ni un arrêté ni un décret, et cette formulation nous laisse augurer que cela restera assurément au stade du souhait, d’autant que la nouvelle philosophie du système éducatif dans le cadre de la « refondation » du système scolaire consiste à balayer le savoir en supprimant les cours.

Par ailleurs, Vincent Peillon prétend créer 1000 postes ; or, 5.700 suppressions de poste dans le primaire ont été votés dans le budget 2012 et, quand il annonce la création de 1000 postes dans le primaire, en réalité, il reste toujours 4.700 suppressions ! 

6.000 postes dans le secondaire ?

Dans le budget 2012 – donc entériné depuis plus de 6 mois – ont été votées par le gouvernement précédent des coupes budgétaires importantes se concrétisant par 6.550 suppressions de poste d’enseignant.

Vincent Peillon prend la tête du ministère de l’Education et dit « attendre » 6.000 recrutements. Bien qu’ « attendre » ne soit pas « créer », faisons comme si ! Mais… créer à la suite d’une suppression de 6.550 postes, subsiste toujours un déficit de 550 postes.

De plus, les catégories de personnels « recrutés » ne sont pas précisées pour les besoins de l’effet d’annonce et, afin que le public puisse en déduire qu’il s’agit de postes d’enseignant, le ministre « recrute » ! Mais si l’on cherche à approfondir le sujet et que l’on aille à la pêche à l’information, on découvre que sur ces 6.000 recrutements, seulement 280 concernent les professeurs du 2nd degré ! (en moyenne, à peine 3 par département) !

Une majorité de personnels sans aucune qualification…

Alors, quid de l’immense majorité des recrutements annoncés appelés à remplacer les postes d’enseignant supprimés ? Ils concernent des personnels sans aucune qualification : des assistants d’éducation, c’est-à-dire des personnels non diplômés, recrutés sous contrat de droit public pour une durée de 3 ans renouvelables, chargés de surveiller les élèves, d’ « aider aux devoirs », dit le texte. Encore faudrait-il que, dans l’absolu, ces personnels en soient capables et que, par surcroît, des devoirs soient réellement prévus dans le système éducatif en cours de « refondation » !

Parmi ces assistants d’éducation, certains sont également des « auxiliaires de vie scolaire individualisés » (AVSI) chargés d’accompagner les enfants en situation de handicap et qui constitueront une grande partie de ces 6.000 recrutements ; d’autres sont des personnels recrutés via des « contrats aidés » œuvrant également auprès des élèves handicapés et dont les contrats ont une durée variant de 6 à 24 mois.

Pourquoi si peu de professeurs malgré les besoins affichés ?

En réalité, ces assistants d’éducation recrutés massivement et sur-représentés par rapport aux enseignants sont appelés à remplacer les enseignants : ils seront donc amenés à « soutenir » des enfants qui n’auront plus cours ! Car la réalité de la « refondation » de l’Institution scolaire, déjà bien engagée par le précédent ministère et dont Vincent Peillon prend seulement le relais tout en nous laissant croire qu’il se lance dans une concertation pour « refonder » l’Ecole sur des bases totalement opposées, est celle-là !

Ce que l’histoire ne dit pas et qui n’est absolument pas relayé par les médias, c’est que les enseignants, dans leur grande majorité, sont farouchement hostiles à cette révolution de l’Institution scolaire dont ils contestent le bien-fondé et qu’ils rejettent, ce sur quoi les syndicats font bien entendu le silence le plus total, puisqu’ils cautionnent largement cette « refondation »-destruction de l’Institution scolaire.

Aussi, afin d’endiguer les contestations, prévenir les manifestations d’hostilité et permettre la poursuite de la mise en œuvre de cette « refondation »-destruction envers et contre tout, prétendre que les enseignants éprouvent une « souffrance normale » (sic) n’est pas suffisant. Le personnel enseignant, trop critique par rapport à cette « refondation », est « mis sur la touche » par le moyen des suppressions de poste d’enseignant pour remplacer ces enseignants par des personnels incompétents sur le plan scolaire, incapables de remettre en cause le système et donc forcément dociles à cette révolution de l’Institution scolaire qui en détruit tous les fondements.

Tout cela confirme, s’il en était besoin, que ce remplacement du personnel qualifié par des personnels de formation totalement indifférenciée et a minima, traduit la mutation de l’Institution scolaire en centres d’activités et de loisirs nommément désignés du terme de « refondation ».

Et pour les besoins de l’ « enfumage », ces personnels sont fraîchement désignés par Vincent Peillon « emplois-avenir-professeurs » qui passeront dans le moule des IUFM non supprimés mais rebaptisés, pour les mêmes besoins de l’enfumage, « Ecoles supérieures du professorat et de l’éducation », dans lesquelles continue à être distillé un pédagogisme totalement abscons au détriment de l’enseignement disciplinaire. 

Un air de « déjà vu » !

Cette substitution du personnel « enseignant » par du personnel incompétent nous rappelle l’époque où les CES ont été créés pour remplacer les classes de premier cycle des lycées et où les professeurs agrégés et certifiés ont été remplacés par des instituteurs n’ayant aucune formation universitaire et baptisés PEGC (professeurs d’enseignement général des collèges). De ces CES ont été alors systématiquement exclus les étudiants titulaires d’une maîtrise d’enseignement avec, pour motif avoué, « trop de diplômes », donc trop dangereux pour le système en décomposition ; ce tour de passe-passe avait permis d’entériner la chute prodigieuse de niveau des élèves victimes des méthodes globales d’enseignement généralisées à la fin des années 1950 à l’école primaire.

Aujourd’hui, nous sommes toujours dans cette même logique de « substitution du personnel enseignant » pour achever la destruction de l’Institution scolaire programmée dans le plan Langevin-Wallon de 1947, destruction baptisée du terme de « refondation ».

Claude Meunier-Berthelot 
25/09/2012

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15 septembre 2012 6 15 /09 /septembre /2012 14:37
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9 mai 2012 3 09 /05 /mai /2012 16:36

 

source : le Monde

 

Elèves, étudiants, apprentis : tous seront listés dans ce gigantesque répertoire d'identifiants. Le gouvernement a créé cette grande base de données par arrêté ministeriel, publié vendredi au Journal officiel .

Le Répertoire national des identifiants élèves, étudiants et apprentis (RNIE) fournit une immatriculation unique et nationale à chacun. Il doit permettre de "mieux évaluer l'efficacité du système éducatif, tout en offrant à ses différents acteurs des indicateurs de pilotage de meilleure qualité"a annoncé dans un communiqué le ministère de l'éducation nationale. Celui-ci sera notamment "en mesure de suivre des cohortes d'élèves et de mener des études sur ces cohortes afin de mieux évaluer les politiques éducatives qu'il met en place".

Alors que les critiques contre les fichiers informatiques sont nombreuses depuis 2007, le communiqué précise que "les ministères concernés mettent en œuvre toutes les procédures garantissant la confidentialité des informations". D'abord, la Commission nationale de l'informatique et des libertés (CNIL) a "délivré un récépissé de la déclaration du RNIE en date du 6 octobre 2011", explique le ministère. Les informations seront ensuite détruites une fois l'élève sorti définitivement du système éducatif selon ce fonctionnement.

Enfin, le répertoire "ne contient que les données - d'état civil notamment - strictement nécessaires au contrôle de l'unicité de l'identifiant. A part l'information sur l'établissement fréquenté, il ne recueille aucune information sur la scolarité de l'élève", se défend l'éducation nationale. L'utilisation des données à des fins statistiques sera soumise à une procédure qui les rendra anonymes, sans possibilité d'identification, détaille encore le ministère.

Ces dernières années, plusieurs projets de création de fichiers d'élèves s'étaient heurtés à de très fortes réticences de la part d'associations et de groupes de parents. Le fichier Base élève, par exemple, a fait l'objet de nombreuses critiques, de la part de parents le jugeant attentatoire à la vie privée ou craignant qu'il ne soit détourné pour pister les enfants d'étrangers en situation irrégulière.

 

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2 mai 2012 3 02 /05 /mai /2012 16:37

 source : orthographe-recommandee.info

 


La nouvelle orthographe,

parlons-en !

 

vingt-et-un ; deux-cents ; trente-et-unième ; un compte-goutte, des compte-gouttes ; un après-midi, des après-midis ; évènement règlementaire ; cèderais ; ils règleraient ; cout ; entrainer, nous entrainons ; paraitre, il parait ; j’amoncèle ; amoncèlement ; tu époussèteras ; des matchs ; des miss ; révolver ;  contrappel entretemps ; tictac ; weekend ; agroalimentaire ; portemonnaie corole ; frisoter, frisotis ; aigüe ; ambigüe ; argüer ; elle s’est laissé séduire ; je les ai laissé partir

 

 

Au cours des siècles, la langue française a largement évolué, et son orthographe a fait l'objet de plusieurs réformes.

 

Aujourd’hui, l’orthographe du français connait une nouvelle évolution. En effet, les instances francophones compétentes, parmi lesquelles l’Académie française, ont proposé un nombre modéré de rectifications orthographiques.

 

L’emploi de la « nouvelle orthographe » n’est pas imposé, mais il est recommandé.

Ces rectifications, qui touchent environ deux-mille mots, ont pour but d’unifier la graphie de certains mots, de supprimer certaines incohérences, de clarifier des situations confuses, pour contribuer ainsi au renforcement, à l’illustration et au rayonnement de la langue française à travers le monde.

 

Dans l’enseignement et dans la correction comme ailleurs, aucune des deux graphies – ni l’ancienne ni la nouvelle – ne peut être tenue pour fautive.

 

Les ouvrages de référence (dictionnaires, grammaires...) sont mis à jour, parfois progressivement. Quant aux outils informatiques, ils s’adaptent eux aussi : d’ores et déjà, tous les correcteurs informatiques couramment employés tiennent compte de la nouvelle orthographe.

 

 

 

Pour en savoir plus, consultez le site d’information www.orthographe-recommandee.info.

 

 

10 nouvelles règles

 

pour vous simplifier l’orthographe

 

Les numéraux composés sont systématiquement reliés par des traits d’union.

 

ancienne orthographe

vingt et un deux cents un million cent trente et unième

 

nouvelle orthographe

vingt-et-un deux-cents un-million-cent trente-et-unième

 

Observation

 

On distingue désormais soixante et un tiers (60 + 1/3) de soixante-et-un tiers (61/3). 􏰁Cette nouvelle règle supprime de nombreuses difficultés et évite des pratiques jusque-là largement aléatoires.

 

Dans les noms composés (avec trait d’union) du type pèse-lettre (verbe + nom) ou sans-abri (préposition + nom), le second élément prend la marque du pluriel seulement et toujours lorsque le mot est au pluriel.

 

 

ancienne orthographe

un compte-gouttes, des compte-gouttes

un après-midi, des après-midi

 

nouvelle orthographe

un compte-goutte, des compte-gouttes

un après-midi, des après-midis

 

Observations

 

Restent invariables les mots comme prie-Dieu (à cause de la majuscule) ou trompe-la-mort (à cause de l’article). On écrit des garde-pêches qu’il s’agisse d’hommes ou de choses. Cette régularisation du pluriel aboutit à une règle simple et unique et supprime des incohérences (pourquoi, en ancienne orthographe, un cure- dent mais un cure-ongles ?).

 

On emploie l’accent grave (plutôt que l’accent aigu) dans un certain nombre de mots (pour régulariser leur orthographe), au futur et au conditionnel des verbes qui se conjuguent sur le modèle de céder, et dans les formes du type puissè-je.

 

ancienne orthographe

événement réglementaire je céderai ils régleraient

 

nouvelle orthographe

évènement règlementaire je cèderai ils règleraient

 

Observation

 

Devant une syllabe muette, on écrit donc toujours è, sauf dans les préfixes dé- et pré-, les é- initiaux ainsi que médecin et médecine. La règle de base est généralisée : évènement ressemble désormais à avènement ; règlementaire s’écrit comme règlement.

 

L’accent circonflexe disparait sur i et u. On le maintient néanmoins dans les terminaisons verbales du passé simple, du subjonctif et dans cinq cas d’ambigüité.

 

ancienne orthographe

coût entraîner, nous entraînons paraître, il paraît

 

nouvelle orthographe

cout entrainer, nous entrainons paraitre, il parait

 

Observation

 

Les mots où le circonflexe est conservé parce qu’il apporte une distinction de sens utile sont : les adjectifs masculins singuliers dû, mûr et sûr, jeûne(s) et les formes de croitre qui, sans accent, se confondraient avec celles de croire (je croîs, tu croîs, etc.).

 

Sur i et u, l’accent circonflexe ne joue aucun rôle phonétique ; il est l’une des principales causes d’erreurs et son emploi, aléatoire, ne peut être justifié par l’étymologie.

 

Les verbes en -eler ou -eter se conjuguent sur le modèle de peler ou de acheter. Les dérivés en -ment suivent les verbes correspondants. Font exception à cette règle appeler, jeter et

leurs composés (y compris interpeler).

 

ancienne orthographe

j’amoncelle amoncellement tu époussetteras

 

nouvelle orthographe

j’amoncèle amoncèlement tu époussèteras

 

Avec cette nouvelle règle, il n’y a plus lieu de mémoriser de longues listes de verbes, dont la conjugaison variait parfois même d’un dictionnaire à l’autre.

 

Les mots empruntés forment leur pluriel de la même manière que les mots français et sont accentués conformément aux règles qui s’appliquent aux mots français.

 

ancienne orthographe

des matches des misses revolver

 

nouvelle orthographe

des matchs des miss révolver

 

Le pluriel régulier, déjà familier à la plupart des francophones, renforce l’intégration des mots empruntés ; l’ajout d’accent permet d’éviter des prononciations hésitantes.

 

La soudure s’impose dans un certain nombre de mots, en particulier : 

 

- dans les mots composés de contr(e)- et entr(e)- ;

 

  • dans les mots composés de extra-, infra-, intra-, ultra- ; 

 

- dans les mots composés avec des éléments «savants» (hydro-, socio-, etc...) ;

 

- dans les onomatopées et dans les mots d’origine étrangère.

 

ancienne orthographe

contre-appel, entre-temps extra-terrestre tic-tac, week-end porte-monnaie

 

nouvelle orthographe

contrappel, entretemps extraterrestre tictac, weekend portemonnaie

 

La soudure est étendue ; au-delà des cas cités dans cette règle, les auteurs de dictionnaires sont invités à privilégier la graphie soudée.

 

Les mots anciennement en -olle et les verbes anciennement en -otter s’écrivent avec une consonne simple. Les dérivés du verbe ont aussi une consonne simple. Font exception à cette règle

 

 

Colle, folle, molle et les mots de la même famille qu’un nom en -otte (comme botter, de botte).

 

ancienne orthographe

corolle frisotter, frisottis

 

nouvelle orthographe

corole frisoter, frisotis

 

 

Là encore, il s’agit de supprimer des incohérences : corole s’écrit désormais comme bestiole ; mangeoter suit neigeoter.

 

Le tréma est déplacé sur la lettre u prononcée dans les suites -güe- et -güi-, et est ajouté dans quelques mots.

 

ancienne orthographe

aiguë, ambiguë ambiguïté arguer

 

nouvelle orthographe

aigüe, ambigüe ambigüité argüer

 

Observation 

Les mots dans lesquels est ajouté un tréma sont : argüer (j’argüe, nous argüons, etc.), gageüre, mangeüre, rongeüre, vergeüre. Le déplacement du tréma évite des difficultés de lecture ; son ajout empêche des prononciations jugées fautives.

 

Comme celui de faire, le participe passé de laisser suivi d’un infinitif est invariable.

 

ancienne orthographe

elle s’est laissée maigrir je les ai laissés partir

 

nouvelle orthographe

elle s’est laissé maigrir je les ai laissé partir

 

Quelques anomalies sont supprimées.

 

absout, absoute(participepassé) ; appâts(nommasculinpluriel) assoir, messoir, rassoir, sursoir ; bizut ; bonhommie ; boursoufflement,boursouffler,boursoufflure ; cahutte ; charriot,charriotage,charrioter ; chaussetrappe ; combattif, combattive, combattivité ; cuisseau(danstouslescas) ; déciller ; dentelier ; dissout,dissoute(participepassé) ; douçâtre ; embattre ; exéma, exémateux, exémateuse ; guilde ; imbécilité ; innommé,  (j’interpelle,nous interpelons, etc. ; levreau ; lunetier ; nénufar  ; ognon,ognonade,ognonière; pagaille persifflage, persiffle, persiffleur, persiffleuse ; ponch(dans le sens de «boisson») ; prudhommal, prudhommale, prudhommie ; prunelier ; relai ; saccarine (et ses nombreux dérivés) ; sconse ; sorgo ; sottie ; tocade, tocante, tocard, tocarde ; ventail.

 

On munit d’accent quelques mots où il avait été omis, ou dont la prononciation a changé : asséner, papèterie, québécois, etc. 

 

On écrit en -iller les mots anciennement en -illier où le i qui suit la consonne ne s’entend pas, à l’exception des noms d’arbres (comme groseillier) : joailler, serpillère, etc.

 

Enfin, en cas de concurrence dans l’usage, on privilégie la forme la plus francisée (leadeur plutôt que leader), la graphie sans circonflexe (allo plutôt que allô), le pluriel régulier, etc. Cette recommandation concerne surtout les auteurs de dictionnaires et est particulièrement valable pour la création de mots.

 

En résumé...

 

Rappel des principales règles

 

Les numéraux composés sont systématiquement reliés par des traits d’union.Ex. : vingt-et-un, deux-cents, un-million-cent, trente-et-unième

 

Dans les noms composés du type pèse-lettre (verbe + nom) ou sans-abri (préposition + nom), le second élément prend la marque du pluriel seulement et toujours lorsque le mot est au pluriel. Ex. : un compte- goutte, des compte-gouttes ; un après-midi, des après-midis

 

On emploie l’accent grave (plutôt que l’accent aigu) dans un certain nombre de mots (pour régulariser leur orthographe), et au futur et au conditionnel des verbes qui se conjuguent sur le modèle de céder. Ex. : évènement, règlementaire, je cèderai, ils règleraient

 

L’accent circonflexe disparait sur i et u. On le maintient néanmoins dans les terminaisons verbales du passé simple, du subjonctif et dans cinq cas d’ambigüité. Ex. : cout ; entrainer, nous entrainons ; paraitre, il parait

 

Les verbes en -eler ou -eter se conjuguent sur le modèle de peler ou de acheter. Les dérivés en -ment suivent les verbes correspondants. Font exception à cette règle appeler, jeter et leurs composés (y compris interpeler).Ex. : j’amoncèle, amoncèlement, tu époussèteras

 

Les mots empruntés forment leur pluriel de la même manière que les mots français et sont accentués conformément aux règles qui s’appliquent aux mots français. Ex. : des matchs, des miss, révolver

 

La soudure s’impose dans un certain nombre de mots, en particulier dans les mots composés de contr(e)- et entr(e)-, dans les mots composés de extra-, infra-, intra-, ultra-, dans les mots composés avec des éléments « savants » et dans les onomatopées et dans les mots d’origine étrangère. Ex. : contrappel, entretemps, extraterrestre, tictac, weekend, portemonnaie

 

Les mots anciennement en -olle et les verbes anciennement en -otter s’écrivent avec une consonne simple. Les dérivés du verbe ont aussi une consonne simple. Font exception à cette règle colle, folle, molle et les mots de la même famille qu’un nom en -otte (comme botter, de botte). Ex. : corole ; frisoter, frisotis

 

Le tréma est déplacé sur la lettre u prononcée dans les suites -güe- et -güi-, et est ajouté dans quelques mots. Ex. : aigüe, ambigüe ; ambigüité ; argüer

 

Enfin, certaines anomalies sont supprimées. Ex.: asséner, assoir, charriot, joailler, relai.

 

 

 

PARLONS-EN !

 

Pour d’autres informations :

 

www.orthographe- recommandee.info

 

Ce document a été mis au point par la rédaction du site orthographe-recommandee.info*. Reproduction possible avec mention de la source.


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18 avril 2012 3 18 /04 /avril /2012 16:41

www.elle.fr

 

Le court-métrage d’animation de Sébastien Watel, « Le Baiser de la lune » avait créé la polémique avant d’être interdit de diffusion en 2010. Destiné aux enfants de CM1 et CM2, ce film qui tente d’expliquer l’homosexualité de façon « poétique et adaptée » à un jeune public vient d’être autorisé à la distribution auprès des enseignants et des éducateurs, révèle Libération.

Le réalisateur défend son projet et affirme dans les colonnes du quotidien que « le film parle d'amour [...] pas de sexualité. Ce sont les adultes qui réduisent bien souvent l'homosexualité à des relations sexuelles. C’est un conte moins stéréotypé que d’ordinaire. Nous avons voulu montrer qu’il n’y a pas de différence entre une histoire de princes et de princesses. Le film sert à aiguiser l’œil à la différence, à la tolérance et à montrer qu’il n’y a pas qu’un seul modèle en matière d’amour, ni un au-dessus des autres. »

En février 2010, alors que le court-métrage était en cours de réalisation, le Collectif pour l’enfant, qui milite contre l’homoparentalité au nom de la « défense de la famille », avait dénoncé dans un communiqué « une intrusion dans l'intimité de jeunes enfants ». Dans une lettre ouverte au ministre de l'Education Luc Chatel, Christine Boutin, la présidente du parti chrétien-démocrate avait, quant à elle, demandé « l'interdiction de la diffusion du film » dans les écoles, « au nom du respect de la neutralité de l'Education nationale ». L’histoire du poisson-chat, Félix, qui tombe amoureux de Léon, un poisson-lune, n’avait pu être diffusée. 

En mai 2010, « Le Baiser de la lune » avait reçu le prix Pierre-Guérin qui

lutte contre l’homophobie. 

Le Baiser de la lune sera diffuse aux CM1 et CM2

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18 avril 2012 3 18 /04 /avril /2012 10:06

 

 

Emil-Carlsen---clair-de-lune-sur-la-mer.jpg

 

 

Scènes de la ville et des champs

 

Anatole France

 

 

 

 

 

Ce sont des petits matelots, de vrais petits loups de mer. Voyez-les : ils tiennent leurs bérets enfoncés jusqu’au cou, pour que le vent plein d’embruns, qui souffle de la mer, ne déchire pas leurs oreilles de ses gémissements terribles. Ils portent, contre le froid et l’humidité, des habits de grosse laine. Leur vareuse et leur culotte rapiécées ont servi à leurs aînés. Leurs vêtements furent taillés dans de vieux vêtements paternels. Leur âme aussi est de la même étoffe que l’âme de leur père : elle est simple, courageuse et patiente. Dès qu’ils furent au monde, ils eurent le cœur naïf et grand. Qui le leur fit tel ? Après Dieu et leurs parents, c’est l’Océan. L’Océan donne aux matelots le courage en leur donnant le danger. C’est un rude bienfaiteur.


Voilà pourquoi nos petits matelots portent dans leur cœur d’enfant des sentiments de vieux braves. Penchés sur le parapet de l’estacade, ils regardent le large. Ils n’y voient pas seulement la ligne bleue qui marque les confins légers de la mer et du ciel. La mer n’amuse pas leurs yeux par ses couleurs fines et changeantes, ni le ciel par les figures colossales et bizarres de ses nuages. Ce qu’ils voient en regardant le large, c’est quelque chose de plus touchant que la teinte des eaux et la figure des nuées : c’est une idée d’amour. Ils épient les barques qui s’en sont allées à la pêche et qui vont reparaître à l’horizon, amenant, avec la crevette à pleins bords, l’oncle, le frère aîné et le père. La petite flottille va montrer bientôt là-bas, entre l’Océan et le ciel du bon Dieu, sa toile blanche ou bise. Aujourd’hui le ciel est pur, la mer tranquille ; le flot pousse doucement les pêcheurs à la côte. Mais l’Océan est un vieillard changeant, qui prend toutes les formes et chante sur tous les tons. Aujourd’hui il rit ; demain il grondera dans la nuit sous sa barbe d’écume. Il fait chavirer les barques les plus agiles, qui pourtant ont été bénies par le prêtre, au chant du Te Deum ; il noie les patrons les plus habiles et c’est par sa faute qu’on voit, dans le village, devant les portes où sèchent les chaluts auprès des paniers, tant de femmes coiffées du béguin noir des veuves.

 

 



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12 avril 2012 4 12 /04 /avril /2012 16:38

 SOURCE : www.contrepoints.org

Trois études scientifiques menées par de jeunes orthophonistes prouvent la supériorité de la méthode syllabique pour l’apprentissage de la lecture.

Un article de SOS Éducation

100% d’une classe de CP qui sait lire à la fin de l’année: c’est possible avec la méthode syllabique. Mieux encore, comparée avec une classe ayant appris à lire avec une méthode mixte, ces élèves comprennent mieux les textes qu’ils lisent. L’écart entre ces deux classes a tendance à s’approfondir en CE1 : les élèves ayant appris avec des méthodes mixtes ont de moins bons résultats en lecture et en compréhension que les autres.

C’est ce que démontrent trois mémoires, réalisés par de jeunes orthophonistes et présentés au groupe de travail lecture de SOS Éducation, le 14 novembre dernier, par Brigitte Étienne, orthophoniste.

Les enfants ayant appris à lire avec des méthodes syllabiques comprennent mieux les tâches à effectuer,souligne B. Étienne. Ils sont mieux organisés que ceux ayant appris avec des méthodes mixtes. Ces derniers agissent dans la précipitation. Ils n’écoutent pas les consignes entièrement, seulement les mots-clefs.

Ces trois études scientifiques, réalisées à l’École d’orthophonie de Tours, sous la direction de Brigitte Étienne, orthophoniste libérale chargée de cours en Langage Oral, avaient pour objectif de comparer l’efficacité des méthodes de lecture.

Ayant constaté, à partir des années 80, une augmentation du nombre d’enfants présentant des symptômes de dyslexie phonologique, enfants ne fonctionnant qu’en devinettes ou par approximations successives avec un décodage inexact ou très laborieux, Brigitte Étienne a initié ces trois mémoires de fin d’études, élaborés avec une méthodologie scientifique sérieuse, des tests étalonnés et une analyse statistique valide des résultats.

La 1ère étude en 2005 par E. Bernard comparait 2 classes de CP, dont l’une apprenait avec la méthode « Léo & Léa » et l’autre avec une méthode semi globale (lecture de textes avec mots lus globalement, parallèlement à un apprentissage du code). La supériorité de la méthode « Léo & Léa » était très nettement démontrée.

La 2ème en 2006 par L. Houvenaeghel évaluait les mêmes élèves en fin de CE1, étude élargie à une cinquantaine d’enfants. Elle confirmait l’étude précédente en montrant que les élèves « Léo & Léa » non seulement décodaient mieux les textes mais aussi qu’ils avaient de meilleurs résultats en orthographe (transcription de mots connus et inconnus réguliers).

La 3ème étude en 2007 par A.-S. de Rancourt évaluait la compréhension en début de CE1 chez une cinquantaine d’écoliers. Elle démontrait de façon nette qu’un déchiffrage bien automatisé entraîne une meilleure compréhension écrite (pour des enfants sans difficultés de langage oral).

Le résumé de ces 3 études est en ligne sur le site de « Léo et Léa », dans la rubrique textes théoriques.

Fichiers PDF : ResumeMemoire1.pdf – ResumeMemoire2.pdf – ResumeMémoire3.pdf

 

 

lien : Blog Méthode Syllabique

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8 avril 2012 7 08 /04 /avril /2012 16:43

 

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26 mars 2012 1 26 /03 /mars /2012 13:27

 

 

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